Philippe Mills défend une approche combinée de souveraineté et de durabilité dans le financement export

Un monde réorganisé autour de nouveaux équilibres

Face aux bouleversements en cours, Philippe Mills identifie quatre grands chocs structurants :

• la rivalité stratégique entre les États-Unis et la Chine,
• les séquelles économiques de la pandémie de Covid-19,
• les répercussions mondiales de la guerre en Ukraine,
• l’apparition d’une fragmentation économique croissante entre pays occidentaux.

Ces chocs entrainent des évolutions durables, comme la hausse des taux d’intérêt, l’instabilité politique dans certaines démocraties, et la pression croissante sur les finances publiques. Ils modifient en profondeur les conditions dans lesquelles opèrent les institutions de financement de long terme.

Défense et ESG : deux dimensions compatibles

L’intervention de Philippe Mills permet également de rappeler l’engagement de Sfil en faveur de la base industrielle de défense française. Le secteur de la défense, souvent perçu comme incompatible avec les critères ESG, retrouve aujourd’hui une légitimité accrue dans un monde instable.

« Défense ne rime pas avec guerre. Elle constitue une garantie de stabilité. Elle est une condition préalable à la liberté d’agir, y compris sur les enjeux climatiques« , commente Philippe Mills.

Depuis 2016, Sfil a refinancé 8,4 milliards d’euros de crédits à l’export dans le secteur de la défense, représentant 44 % du total refinancé. Ces opérations ont permis de soutenir des contrats export d’un montant global de 13,9 milliards d’euros.

Un mandat élargi aux crédits exports assurés par les agences de crédit export de l’Union Européenne ainsi qu’aux institutions multilatérales

Une évolution majeure a été mise en avant lors de cette édition 2025 : la Commission européenne a donné son approbation à l’élargissement du périmètre d’intervention de Sfil. À compter de cette année, Sfil pourra refinancer des crédits export européens, à condition qu’un intérêt économique français soit clairement identifié (exportateur, fournisseur, investisseur…).

Ce nouveau cadre permettra à Sfil de renforcer son impact sur des projets :

• portés ou assurés par des agences européennes de crédit à l’export ou institutions multilatérales,
• alignés avec la taxonomie européenne ou les Objectifs de développement durable (ODD),
• et/ou comportant une dimension de souveraineté.

« Cette évolution stratégique va nous permettre d’accompagner davantage de projets durables, à l’échelle européenne, tout en confortant la place des entreprises françaises dans ces chaînes de valeur », a précisé Philippe Mills.

Un engagement renouvelé au service du long terme

Sfil confirme, par cette prise de parole, son positionnement de banque publique de développement au service de l’intérêt général. Présente chaque jour aux côtés des grands exportateurs comme des acteurs publics locaux, Sfil mobilise ses capacités d’émission pour accompagner les projets qui structurent notre avenir.

« Notre rôle est clair : refinancer, dans la durée, des projets utiles à la souveraineté économique et à la transition écologique. Et le faire avec exigence, responsabilité et impact », a conclu Philippe Mills.

En savoir +

« Financer la défense, c’est aussi faciliter le financement de l’ESG », une tribune de Philippe Mills publiée dans L’Opinion, le 4 juin 2025 – https://cutt.ly/xrnSMVo4