Gestion d’encours

Gestion d’encours

L’investissement des collectivités locales : un enjeu national

En France, les collectivités locales sont indépendantes de l’État dans la gestion de leurs emprunts. Leurs besoins sont majoritairement couverts par les banques françaises et le marché obligataire n’offre une alternative qu’à une minorité d’entre elles.
Après la crise de 2008 et l’effacement de Dexia, principal financier historique des collectivités locales, les banques commerciales n’ont pas repris la part de marché vacante.
L’impact de Bâle III* et l’augmentation du coût de la liquidité, le recentrage de ces établissements sur leurs clients cœur de cible et l’absence d’opportunités commerciales secondaires avec les collectivités expliquent ce phénomène.
Les années 2011 et 2012 ont été le témoin d’une attrition (<= réduction plutôt, non ?) sensible de l’offre bancaire : Sur les 20 milliards d’euros nécessaires, 5 milliards n’ont pu être couverts. Aussi, la Caisse des Dépôts et Consignations a dû intervenir sous forme d’enveloppes d’urgence exceptionnelles.
Pour traiter ce phénomène d’attrition, l’État français a décidé de créer, en février 2013, un nouveau dispositif de financement des collectivités locales et des établissements publics de santé : la Société de Financement Local (Sfil).
La Sfil est un nouvel acteur bancaire bénéficiant de l’appui de l’État, dans lequel la Caisse Française de Financement Local (Caffil) joue le rôle d’entité de refinancement.
* http://fr.wikipedia.org/wiki/Bâle_III



Last update 06/03/2023